Le fake news (les fausses nouvelles) est devenu monnaie courante, et ceci partout, dans les médias traditionnels, médias en ligne.
Les infox, fausses nouvelles, fausses informations, informations fallacieuses, canards, en anglais : fake news, sont des nouvelles mensongères diffusées souvent dans le but de manipuler ou de tromper le public.
Il y a désinformation, mal information et mésinformation qui sont souvent involontairement partagées sur les médias sociaux. Voyons ensemble les définitions de ces concepts.
Désinformation : Informations fausses et délibérément créées pour nuire à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays
Mésinformation : Informations fausses mais non créées dans l’intention de nuire
Mal information : Informations basées sur la réalité, utilisées pour infliger un préjudice à une personne, un groupe social, une organisation.
Il y a une grande différence entre désinformation et mésinformation, selon ce qu’a rapporté l’UNESCO dans un article “La désinformation et la mésinformation diffèrent du « bon » journalisme, qui se conforme à toute une série
de normes et de principes d’éthique professionnelle. Elles diffèrent aussi, en même temps, du journalisme
de piètre qualité, qui ne remplit pas son rôle. Un certain type de journalisme pose problème, par exemple,
à cause d’erreurs fréquentes, non corrigées, résultant de recherches ou de vérifications insuffisantes.”
Le « mauvais » journalisme inclut également le journalisme à sensation, qui tend à exagérer les faits et à les sélectionner selon une logique partisane, au détriment de l’objectivité de l’information.
Il ne s’agit pas de prôner, par-là, une sorte de journalisme idéal, qui devrait se hisser au-dessus de la mêlée, tandis que le journalisme de mauvaise qualité serait entaché d’idéologie. Il s’agit, en revanche, de montrer que tout type de journalisme contient une narration et que le problème, dans le cas du journalisme de mauvaise qualité, n’est pas l’existence de la narration, mais plutôt le manque de professionnalisme. C’est la
raison pour laquelle le journalisme de mauvaise qualité ne doit pas être assimilé à la désinformation ou à la mésinformation. Néanmoins, un journalisme de mauvaise qualité permet, parfois, à la désinformation ou à la mésinformation
Les journalistes qui publient des articles contenant de fausses nouvelles, emploient souvent des titres accrocheurs ou des informations entièrement fabriquées en vue d’augmenter le nombre de lecteurs et de partage en ligne.
Le journalisme doit faire quoi avant de publier une nouvelle??
Les médias d’information, doivent appliquer de manière encore plus stricte les normes et l’éthique professionnelles du métier. Les journalistes doivent éviter la publication d’informations non vérifiées et de prendre leurs distances d’informations qui pourraient être intéressantes pour un certain public, mais qui ne sont pas d’intérêt public.
Dans de nombreux médias, aujourd’hui, du fait de la suppression de certains postes jadis dédiés à la vérification des faits, cette fonction du « cinquième pouvoir » a été reléguée dans une certaine mesure aux bloggeurs et autres acteurs externes qui signalent les erreurs commises par les journalistes, mais forcément après que ces erreurs aient déjà été publiées ou diffusées.
L’émergence de ce phénomène peut être accueillie avec satisfaction par les médias, car elle renforce l’intérêt de la société pour les informations vérifiables. Les journalistes devraient mettre à la disposition d’un plus vaste public le travail effectué par des équipes de vérification des faits indépendantes.
Fake news : comment vous protéger ?
Pour éviter de tomber dans les pièges tendus par les auteurs d’infox ou d’intox, prenez le temps de vérifier vos sources et de les croiser avant de partager une publication. Cela est important, notamment quand l’information provient d’un site Internet inconnu ou d’un auteur qui n’est ni journaliste ni expert.
Pour savoir si une information qui circule sur Internet et les médias sociaux est fiable, informez-vous sur l’auteur. Intéressez-vous à son domaine d’expertise et ses autres publications.
Pour un article, analysez le site sur lequel il est diffusé. L’orthographe, la date de création, la mise en page du site donnent de bons indices. En ce qui concerne les photos, des erreurs de montage peuvent vous mettre la puce à l’oreille, des outils comme Google Images sont dans ce cas indispensables pour les authentifier.