À Port-au-Prince, l’insécurité s’aggrave chaque jour. Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) accuse le gouvernement de transition dirigé par Fritz Jean de ne rien faire. Le syndicat critique aussi le silence du directeur général de la PNH, Normil Rameau. Le gouvernement avait promis un “budget de guerre” pour renforcer la police. Mais sur le terrain, rien ne change.
En effet, Garry Jean-Baptiste, porte-parole du SPNH-17, affirme que le gouvernement a signé un contrat de 11,4 millions de dollars avec une firme étrangère. Il précise que l’État a déjà versé plus de 7 millions de dollars. Pourtant, les policiers n’ont reçu aucun matériel. Le syndicat parle de détournement de fonds et demande des explications urgentes.
Les policiers travaillent sans équipement de protection. Ils n’ont ni gilets pare-balles, ni casques, ni munitions suffisantes. Ils ne reçoivent même plus de nourriture. Le gouvernement aurait arrêté l’approvisionnement sans prévenir. Pour le syndicat, cette décision met les policiers en danger.

Ainsi, face à cette situation, le syndicat a signé un accord avec Médecins Sans Frontières (MSF) et l’APAC. Ces organisations offrent un soutien psychologique et médical aux policiers traumatisés. Le SPNH-17 veut ainsi donner un peu de dignité à ces agents livrés à eux-mêmes.
Enfin, Jean-Baptiste se réjouit de l’implication des personnels administratifs dans la mobilisation. Il appelle tous les policiers à s’unir pour défendre leurs droits. « Le temps est venu de dire non. Plus personne ne peut piétiner nos droits sans en subir les conséquences », déclare-t-il avec fermeté.