C’est devenu une menace persistante le phénomène des balles perdues en Haïti, ce phénomène tragique qui ne cesse de faire des victimes au sein de la population haïtienne. Les balles perdues ne font pas de distinction, personne n’est épargnée à cette menace, les projectiles ne choisissent ni lieu ni moment. Les tirs aveugles font des victimes partout, que ce soit dans une rue animée où se trouvent des enfants qui jouent, une école, une église, des travailleurs sur leur lieu de travail ou même chez soi, une chose à retenir, c’est que nul n’est à l’abri.
Ce phénomène est devenu monnaie courante en Haïti, c’est la violence des gangs armés et l’insécurité grandissante qui ronge le pays, qui ont donné naissance à ce phénomène si tragique qui continue de faire pleurer les fils et les filles du pays. Ce sont les projectiles tirés pendant les affrontements entre les gangs armés, ou entre les forces de l’ordre, ces tirs aveugles ne font que tuer ou blesser des innocents, se trouvant dans les écoles, écoles,même chez soi.
La liste des victimes des balles perdues ne fait que se rallonger. Il y a tellement de tirs dans la région métropolitaine de Port-au-Prince en permanence, les balles perdues tombent partout, comme par exemple dans les structures de Médecins sans frontières, dans des établissements scolaires entre autres. C’est le cas d’un écolier de l’institution Saint-Louis de Gonzague, qui a été blessé par un tir aveuglé au sein même de son école, le lundi 11 février dernier
Marvencia BLEMYR, jeune fille en nouveau secondaire 2 au Lycée Fritz Pierre Louis, a été atteinte d’une balle perdue dans la tête, le jeudi 6 février 2025. L’incident s’est produit au bas de Delmas, alors que l’élève se trouvait en plein culte dans sa congrégation. Marvencia BLEMYR vient d’allonger la liste des victimes des balles perdues dans le pays.
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Les “Bal Mawon” en Haïti brisent des vies innocentes et endeuillent des familles. Le cas le plus récent, est celui de l’étudiant en fin de cycle, au Centre d’Études Diplomatiques et Internationales (CEDI), Massenat Lebelt, qui a été mortellement blessé par une balle perdue dans la tête, ce mardi 11 février, alors qu’il suivait son cours. La victime qui devait être gradué en juin prochain, a succombé à ses blessures aux alentours de 10 heures après avoir touché à la tête.
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Les projectiles perdus en Haïti atteignent le plus souvent des cibles innocentes, laissant ainsi un cortège de deuil et de douleur au sein des familles.
Selon ce qu’a informé les responsables de l’Hôpital Universitaire de la Paix en novembre 2024, ce centre hospitalier a enregistré une augmentation de 500 % des admissions pour blessures par balle en seulement quatre jours.
À mesure que les bandes armées deviennent de plus en plus puissants, armés et organisés, la situation s’aggrave. Malgré les efforts déployés par les agents de l’ordre pour contre carrer les gangs dans le pays, ils continuent de gagner du territoire. La population haïtienne ne sait pas à quel saint se vouer, le peuple ne fait que d’attendre des actions concrètes de la part des forces de l’ordre.