Le Conseil présidentiel de transition intensifie sa recherche de solutions face à une insécurité qui dépasse désormais le cadre national. Le symposium prévu le 22 mai 2025 à l’Organisation des États américains (OEA) réunira des acteurs politiques et sécuritaires pour débattre des mécanismes de coopération et des engagements nécessaires.
La prolifération des gangs armés et du crime transnational met à rude épreuve les institutions haïtiennes. Le conseiller présidentiel Smith Augustin s’appuie sur un dialogue avec le secrétaire général de l’OEA afin de stimuler l’engagement régional, notamment sur les dispositifs de sécurité et de justice.
Les enjeux dépassent le cadre des discussions diplomatiques : la population haïtienne subit au quotidien les conséquences de cette instabilité. La présence des ministres de la Justice et de la Défense, ainsi que de hauts responsables internationaux, pourrait accélérer la prise de décisions concrètes.
La question des ressources et des modalités d’intervention sera au cœur des débats. Si l’objectif est d’instaurer des solutions durables, la complexité du contexte exige des mesures adaptées aux réalités du terrain.
Au-delà de l’approche sécuritaire, le symposium entend également aborder les causes profondes de la crise haïtienne, notamment la pauvreté, le chômage, et le manque d’accès aux services de base. Certains experts plaident pour une réponse multidimensionnelle, combinant sécurité, développement et renforcement institutionnel.
Plusieurs pays de la région, dont la République dominicaine, le Canada et les États-Unis, ont exprimé leur volonté de soutenir Haïti. Toutefois, cet appui reste conditionné à des garanties de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion de l’aide internationale.
Ce symposium représente une étape importante dans la quête d’un appui international. Toutefois, son impact dépendra de la capacité des États partenaires à transformer les discussions en actions concrètes, dans un délai compatible avec l’urgence de la situation.